Changement de cap artistique pour la Scène Michelet. Après 15 ans de bons et loyaux services, le temple du metal nantais fermait ses portes en avril dernier. « La passion reste intacte, mais j’ai rencontré quelques problèmes de santé en 2021, je voyais aussi le lieu s’essouffler et le public metal vieillir… Il était temps de faire évoluer l’aventure », indique Olivier Piard, son dirigeant, en conférence de presse ce 31 août. Juste avant que le metal acquiert ses lettres de noblesse grâce au Hellfest, la Scène Michelet permettait « de proposer une offre musicale indépendante avec un esprit rock n’ roll et do it yourself à Nantes ». Nostalgique mais résolu, le dirigeant tatoué est heureux de passer le relais à l’équipe de Big city life, l’association culturelle nantaise qui vient de repeindre les murs et de refaire la décoration. L’équipe animera ce lieu cher aux Nantais pendant trois ans avant sa vente définitive à un promoteur.
Moins de guitares, plus d’électro !
« On change de direction artistique, assume Nicolas Bénardeau, directeur de Big City Life. Nous allons proposer des événements culturels à notre image : soirées électro et techno, spectacles de danse, événements d’art visuel, projections, expositions, performances… en clin d’oeil au Michelet, nous proposerons chaque mois une soirée metal. » Le lieu, qui continuera de viser une public jeune, ouvre à partir du 1er septembre et sera inauguré par un week-end festif du 8 au 10 septembre. Au programme : arts visuel, DJ set, combats de chiens robots, danse, stand de tatouages éphémères. L’association accueillera également des artistes et des jeunes créateurs par le biais de plusieurs résidences dans l’année.
En attendant la vente, le bail reste au nom de la Ville de Nantes. « Nous sommes attachés à ce lieu et au fait de pouvoir diversifier toujours plus l’offre culturelle de la ville tout en dynamisant les différents quartiers. C’est pourquoi nous accompagnons ce projet juridiquement et continuerons de faciliter le dialogue et la cohabitation avec son voisinage », a rassuré Bassem Asseh, premier adjoint à la Ville de Nantes.