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4 enseignements à retenir du Grand débat « Fabrique de nos villes »

ActualitésPublié le 07 novembre 2023

Lundi 6 novembre, le comité de citoyens garants a remis le rapport du Grand débat « Fabrique de nos villes » aux élus métropolitains. Au cours des 125 jours de débat, 30 000 participants ont pris part à ce temps de dialogue, citoyens comme professionnels. Le rapport synthétise l'ensemble de ces contributions et échanges en ateliers.

640 contributions individuelles et 152 cahiers d'acteurs collectifs ont été récolté pendant les 125 jours du débat. © Thierry Mézerette
640 contributions individuelles et 152 cahiers d'acteurs collectifs ont été récolté pendant les 125 jours du débat. © Thierry Mézerette

« La fabrique de la ville, c'est par définition une aventure collective », a souligné Johanna Rolland, en ouverture de la soirée de remise du rapport du Grand débat « Fabrique de nos villes », devant l'auditoire dense dans la Halle 6 de l’Île de Nantes. L'engouement participatif - 30 000 participants, 640 contributions individuelles et 152 cahiers d'acteurs collectifs – fait aussi dire à la présidente de Nantes Métropole qu'« il y aura un avant et un après grand débat ». Le comité de citoyens garants du débat, qui a supervisé la rédaction du rapport final, a mis en lumière 4 enseignements clés.

1-La transition écologique fait consensus

« La bonne nouvelle, c'est que les habitants ont envie de changer, a souligné Antoine Berthéas, membre du comité de garants. Ils veulent adapter leurs modes de vie face aux impératifs de la transition écologique. C'est une évidence mais le chemin pour y parvenir reste malgré tout encore flou ». « Les habitants parlent très franchement, avec de nombreuses propositions concrètes, demandent une offre plus flexible pour moins utiliser leur voiture par exemple », poursuit Gilberte Berthou, autre garante. En résumé pour Antoine : « Il y a beaucoup d'attentes, d'envies, énormément de créativité mais les contributeurs et contributrices ressentent le besoin d'être accompagnés pour "transitionner". »

2-La nature doit être au cœur de la fabrique de la ville

« Après les canicules et le manque d'eau, on sent que la nature est là pour panser les plaies, note Isabelle Garat, citoyenne garante. Mais l'attente va bien au delà : les participants demandent que la fabrique de la ville considère le vivant comme indispensable, à protéger partout. Il ne s'agit pas juste de nature en ville mais d'une ville-nature. » Sobriété foncière et meilleure gestion des ressources accompagnent cet enjeu : il faut recycler, rénover, surélever l'existant, désartificialiser les zones humides, renforcer la biodiversité et les espaces fertiles destinés à l'alimentation. « On parle de densification désirable, souligne le garant Bruno Suner. Comme dans l'habitat groupé où l'on partage un terrain, où quand on intensifie l'usage d'un bâtiment, comme une école en soirée. »

3-Chacun doit pouvoir se loger à un prix décent

Le rapport insiste sur la crise du logement, le prix élevé pour se loger dans la métropole et l'enjeu de la propriété du foncier. Le logement est cher, insuffisant qu'il soit social ou privé, les projets alternatifs (de type habitat participatif) ne sont pas toujours simples à mettre en œuvre. « Il y beaucoup d’attentes sur la régulation de ce point par la métropole, mais les leviers ne sont pas toujours identifiés : faut-il contraindre ou inciter ? », interroge Isabelle Garat. Malgré la tension soulevée entre construction et densification, les citoyens insistent pour renforcer l'offre et faire face à la crise du logement, pour ne pas se replier.

4-La ville du quart d'heure est au cœur des attentes

« On note une très forte attente autour du local, de la proximité, rapporte le garant Lény Ollivier. En terme d'offres de services, de présence humaine, d'accès au droit près de chez soi, mais aussi pour développer les sociabilités. » Les participants insistent sur l'importance de la ville proche, la ville du quart d'heure. « Ils sollicitent des locaux collectifs dans les immeubles, pour pouvoir se retrouver. Chacun commence à prendre conscience que le Nous doit prendre le dessus sur le Je », poursuit Dominique Lehuede, autre garant. « Les participants réclament aussi plus de pouvoir d'agir, la possibilité de se réapproprier les lieux par la culture et l'art et des lieux qui fédèrent en continu citoyens, artistes et collectivité », précise enfin la garante Delphine Saurier.
 

Consultez le rapport du Grand débat

La métropole apportera sa réponse au printemps 2024

Destinataires du rapport du Grand débat, les élus métropolitains et municipaux rendront leur réponse en forme de feuille de route au printemps 2024, après instruction des propositions. Au delà de l'action publique, les engagements seront portés en coopération avec les différents acteurs : bailleurs sociaux, entreprises, associations... La métropole va aussi réfléchir un « droit de suite » pour que les citoyens puissent s'assurer de la mise en œuvre effective des engagements.