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[Vidéo] Un Jardin encore plus extraordinaire à Nantes en 2025

ActualitésPublié le 24 novembre 2023

Le Jardin extraordinaire va doubler sa surface dans la carrière de Chantenay. Bassin naturel pour se rafraîchir, marais aux airs de mangrove, verger tropical, via ferrata… Johanna Rolland a dévoilé les grandes nouveautés de cette oasis de verdure inspirée des voyages de Jules Verne, avant son ouverture à l’automne 2025.

Quatre ans après son ouverture, en septembre 2019, le Jardin extraordinaire est devenu un lieu de promenade incontournable pour les habitantes et habitants de Nantes et au-delà. Près de 250 000 visiteurs s’aventurent chaque année au milieu de la nature luxuriante de cet écrin de verdure, ouvert sur la Loire. Les raisons de ce succès, distingué par plusieurs prix (Victoires du paysage, Green Cities Awards) ? Une incroyable richesse végétale, avec des espèces à la fois locales et exotiques (fougères arborescentes, bananiers, lotus, etc.), une cascade de 25 m, un escalier à flanc de falaise, plusieurs parcours d’escalade et une promenade ponctuée de sept belvédères offrant une vue à couper le souffle sur le fleuve. Et la transformation de cette ancienne carrière de granit désaffectée est loin d’être terminée !

Doté d’une incroyable richesse végétale, le jardin va doubler sa surface pour offrir à terme 2,7 hectares de nature en plein cœur de Nantes. © Christiane Blanchard
Doté d’une incroyable richesse végétale, le jardin va doubler sa surface pour offrir à terme 2,7 hectares de nature en plein cœur de Nantes. © Christiane Blanchard

Avec la 2e phase d’aménagement, dévoilée ce vendredi 24 novembre 2023, le parc va prendre ses aises dans la totalité de la carrière Miséry. «  La dalle de béton va laisser place à une véritable oasis de verdure, annonce Johanna Rolland. Le jardin va doubler sa surface (1,5 ha supplémentaires) pour devenir un espace vert de 2,7 hectares où s’épanouira une nature incroyable ». Les travaux d’extension ont débuté pour une ouverture à l’automne 2025.

Cette seconde phase d’aménagement va dessiner des paysages inédits qui n’ont pas fini de nous faire rêver, petits et grands, et nous faire aimer encore plus notre ville. 

Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole

Des trésors botaniques dans l’esprit de Jules Verne

Les visiteurs découvriront plusieurs nouveautés pour se rafraîchir, s’amuser, explorer la richesse géologique du site et se ressourcer (lire ci-dessous). « La partie Est du jardin offrira une expérience d’immersion totale dans un paysage inspiré des aventures racontées par Jules Verne dans ses livres, promet Loïc Mareschal, paysagiste de l’agence Phytolab, concepteur du jardin avec les services de la direction Nature et Jardins de la Ville de Nantes et de Nantes Métropole Aménagement. Le végétal sera plus que jamais une invitation à rêver et à voyager en plein cœur de la ville, sans avoir à prendre la voiture ou l’avion. »

La nature reprend ses droits sur le béton

À l’est de la carrière Miséry, 1,2 hectare de cet ancien site industriel artificialisé sera désimperméabilisé. © Romain Boulanger
À l’est de la carrière Miséry, 1,2 hectare de cet ancien site industriel artificialisé sera désimperméabilisé. © Romain Boulanger

Le projet – d’un coût de 5,3 M€ - va permettre à la nature de reprendre ses droits sur un terrain aujourd’hui en grande partie artificialisé. « 1,2 hectare de cet ancien site industriel sera désimperméabilisé », détaille Johanna Rolland. Un enjeu fort qui répond aux ambitions de renaturation de la Ville de Nantes pour lutter contre le réchauffement climatique. « La 2e étape du jardin représente une inflexion d’un point de vue écologique, salue Delphine Bonamy, adjointe à la maire de Nantes déléguée à la nature en ville. Tous les arbres existants seront préservés, notamment les grands saules propices au nichage des oiseaux, et de nouvelles essences seront plantées. Cette végétation dense et variée permettra à la biodiversité déjà présente de continuer à se développer. »

Une réserve de biodiversité

Cet assemblage singulier, qui réunit une flore locale et des espèces aux origine lointaines, a en effet fait ses preuves sur la première partie du jardin. « En quatre ans, ce parc est devenu une véritable réserve de biodiversité », observe Jean-Sébastien Guitton, vice-président de Nantes Métropole délégué à la biodiversité. Selon les inventaires réalisés par Bretagne Vivante, 27 espèces d’oiseaux, dont le faucon crécerelle et le chardonneret élégant, 16 espèces de libellules, 20 espèces de papillons mais aussi le lézard des murailles ou la salamandre tachetée ont trouvé refuge dans cet environnement revitalisé. « La présence renforcée de l’eau, grâce à la création d’un bassin naturel et d’un marais, favorisera l’apparition de nouvelles espèces végétales et animales locales », assure Delphine Bonamy.

Pour enrichir cette création singulière d’une grande diversité botanique, la Ville de Nantes fera appel aux membres du Conservatoire des collections végétales spécialisées (CCVS). Ces passionnés seront sollicités pour fournir quelques spécimens rares, issus des collections nationales d’hortensias, de bégonias, de ronces asiatiques, d’orchidées ou encore d’agrumes.

5 nouveautés pour se ressourcer et voyager

Pièce maîtresse de la partie Est de ce Jardin extraordinaire : un grand bassin naturel, entouré d’une plage verte, où on pourra lézarder et se baigner. © L’œil mobile pour Phytolab
Pièce maîtresse de la partie Est de ce Jardin extraordinaire : un grand bassin naturel, entouré d’une plage verte, où on pourra lézarder et se baigner. © L’œil mobile pour Phytolab

Un bassin naturel pour se rafraîchir

En écho à la cascade créée à l’ouest, le Jardin extraordinaire s’ouvrira demain sur une grande prairie menant à un vaste bassin naturel de 700 m². Entouré d’une plage verte et de rocailles pour lézarder, « cet espace, alimenté en circuit fermé par souci de sobriété, permettra aux familles de trouver de la fraîcheur et les plaisirs de l’eau au cœur de la ville », précise Cécile Bir, adjointe aux parcs et jardins. Petits et grands pourront y barboter librement dans une eau peu profonde (40 cm maximum), filtrée grâce à la nature environnante par phytoépuration.

Projection du futur marais, avec ses saules aux racines aériennes, ses tourbières, ses plantes carnivores et ses roselières. © Phytolab
Projection du futur marais, avec ses saules aux racines aériennes, ses tourbières, ses plantes carnivores et ses roselières. © Phytolab

Un marais mystérieux aux airs de mangrove

« À gauche du bassin, le visiteur sera ensuite guidé par une passerelle et des pas japonais à travers un grand marais humide et brumeux, aux airs de mangrove », raconte Matthieu Théaudin, paysagiste chez Phytolab. Dans cette ambiance singulière qui n’aura rien à envier aux imaginaires tout droit sortis de l’esprit de Jules Verne, les promeneurs pourront croiser des saules aux racines aériennes, des tourbières, des plantes carnivores, des roselières, jusqu’à trouver la naissance d’une source au pied de la falaise.

Un parcours de via ferrata, aménagé dans la paroi rocheuse, permettra aux plus intrépides d’admirer le panorama du Bas-Chantenay et de la Loire à plus de 15 mètres de haut. © L’œil mobile pour Phytolab
Un parcours de via ferrata, aménagé dans la paroi rocheuse, permettra aux plus intrépides d’admirer le panorama du Bas-Chantenay et de la Loire à plus de 15 mètres de haut. © L’œil mobile pour Phytolab

Une via ferrata pour découvrir de nouveaux points de vue

Les amateurs de sensation forte ne seront pas en reste. Sous le Belvédère des rêveries, un parcours de via ferrata sera aménagé dans la paroi rocheuse. « Il permettra d’admirer le panorama du Bas-Chantenay et de la Loire à plus de 15 mètres de haut », assure Francky Trichet, conseiller municipal chargé des pratiques sportives libres. En association avec le Muséum d’histoire naturelle, ce parcours à la fois sportif et ludique - « inédit en milieu urbain » - servira de support pédagogique pour découvrir le patrimoine naturel de la falaise, classée d’intérêt géologique. Au-dessous de ce cheminement acrobatique, gratuit et sécurisé, une généreuse forêt humide permettra de mettre les visiteurs à distance de la falaise.

Projection de la laurisylve (petite forêt) où plusieurs parcours d’aventures ludiques en bois seront aménagés. © Phytolab
Projection de la laurisylve (petite forêt) où plusieurs parcours d’aventures ludiques en bois seront aménagés. © Phytolab

Des parcours ludiques (et pieds nus!) au cœur de la biodiversité

Tout au fond du jardin, petits et grands seront invités à s’enfoncer dans une petite forêt (laurisylve) à travers plusieurs parcours d’aventures ludiques en bois. « On aimerait que les visiteurs enlèvent leurs chaussures, précisent les paysagistes. Quand on se promène pieds nus dans un boisement, ça établit un rapport différent à la nature, une autre sensation. C’est un peu l’aventure ! »

Projection du verger tropical où s’épanouiront agrumes, avocats, grenades, goyaves, kakis, et pas moins de 12 variétés de passiflore. © Phytolab
Projection du verger tropical où s’épanouiront agrumes, avocats, grenades, goyaves, kakis, et pas moins de 12 variétés de passiflore. © Phytolab

Un verger tropical au pied des voies d’escalade

Au pied des voies d’escalade ouvertes en 2020, un surprenant verger tropical coloré va s’épanouir. Structuré par des pergolas et entouré d’un jardin aride, on y trouvera un foisonnement d’arbustes exotiques, qui donneront des fruits en libre cueillette : agrumes, avocats, grenades, goyaves, kakis, noix de pécan, etc. « Des grimpantes partiront à la conquête des treilles avec des courges, des kiwis, des calebasses, des chayotes, des fruits de la passion et pas moins de 12 variétés de passiflore, ainsi que du gingembre, de l’hibiscus, ou encore de la canne à sucre en végétation basse », détaille Matthieu Théaudin.

Une fois ouverts, les nouveaux espaces du Jardin extraordinaire seront accessibles en journée, comme actuellement, et fermés la nuit. Le parc sera équipé de sanitaires  et de nouveaux chemins piétons accessibles à tous seront aménagés pour faciliter la circulation.

Ce jardin a aussi vocation à créer des continuités naturelles qui vont s’étendre un peu comme un réseau racinaire. Demain, on pourra faire une grande promenade verte entre le bord de Loire, le Jardin extraordinaire, la maison de l’apiculture, le parc des Oblates, le square Marcel-Schwob puis, plus à l’Ouest, vers la cale Dubigeon.

Cécile Bir, adjointe déléguée aux parcs et jardins

Le sillon de l’ancienne voie de chemin de fer a été transformé en une promenade piétonne ombragée, facilitant les cheminements entre le parc des Oblates et le Jardin extraordinaire. © Romain Boulanger
Le sillon de l’ancienne voie de chemin de fer a été transformé en une promenade piétonne ombragée, facilitant les cheminements entre le parc des Oblates et le Jardin extraordinaire. © Romain Boulanger

Une nouvelle promenade du parc des Oblates au Jardin extraordinaire

Les travaux d’extension du Jardin extraordinaire, pièce maîtresse du projet urbain du Bas-Chantenay, vont durer 22 mois pour s’achever à l’automne 2025. Les curieux auront déjà remarqué quelques nouveautés. La rue Joseph-Cholet a été entièrement requalifiée pour faciliter les cheminements entre le parc des Oblates et le Jardin extraordinaire. La voirie, réduite et en partie pavée pour permettre à l’eau de s’infiltrer dans le sol, offre désormais un profil apaisé plus propice aux piétons. En contrebas, le sillon de l’ancienne voie de chemin de fer a lui aussi fait peau neuve. «  Cet espace confiné entre deux hauts murs était une friche, envahie par un roncier, rappelle Matthieu Théaudin. Nous avons conservé les spécimens les plus intéressants, comme les chênes verts, abaissé les murs et mis en valeur les rochers pour créer une promenade piétonne ombragée et confortable. » Au bout de ce nouveau cheminement, la maison de l’apiculture fait elle aussi sa mue. Après deux années de travail minutieux visant à restaurer les façades d’origine de ce bâtiment du 18e siècle, emblématique du quartier du Bas-Chantenay, l’extérieur du bâtiment est désormais achevé. Le chantier de rénovation, mené sous la houlette de l’architecte du patrimoine Luigi Pericolo, se poursuit désormais à l’intérieur pour une livraison mi-2025.

À l'horizon 2028, le Jardin extraordinaire sortira de ses grilles pour constituer un écrin végétal autour de la future Cité des imaginaires, jusqu'aux quais de Loire. © Phytolab
À l'horizon 2028, le Jardin extraordinaire sortira de ses grilles pour constituer un écrin végétal autour de la future Cité des imaginaires, jusqu'aux quais de Loire. © Phytolab

Demain, le jardin entourera la future Cité des imaginaires

Connecté à la promenade des belvédères, au parc des Oblates et au square Marcel-Schwob, le Jardin extraordinaire s’étendra demain jusque sur les quais de la Loire. « Son écrin de verdure viendra épouser la future Cité des imaginaires, une fois que celle-ci sera livrée à l’horizon 2028 », explique Matthieu Théaudin. De l’Hermitage jusqu’à l’arrêt Bougainville, cette dernière étape du projet offrira à terme près de 7 hectares de promenade verte (englobant les 2,5 ha du Jardin extraordinaire). Sur ce périmètre, 1,4 hectares supplémentaires d’espaces de pleine terre seront gagnés sur le bitume et végétalisés.

De l’Hermitage jusqu’à l'arrêt Bougainville, une longue promenade verte connectera, à terme, le jardin extraordinaire au parc des Oblates et à la Loire.
De l’Hermitage jusqu’à l'arrêt Bougainville, une longue promenade verte connectera, à terme, le jardin extraordinaire au parc des Oblates et à la Loire.

La seconde phase du jardin en 5 chiffres clés

1, 5 ha de surface, dont près de 1,2 hectare désimperméabilisé

430 arbres : la totalité des 150 arbres existants est conservée et 280 nouveaux arbres seront plantés, ce qui portera à 542 le nombre d’arbres sur l’ensemble du jardin

700 m² pour le bassin naturel de baignade

4680 m², la surface du marais

5 344 000 de budget global