La crise du Covid-19 a bouleversé nos habitudes de déplacement, si l’on observe l’évolution des déplacements doux – bénéfiques pour la santé et l’environnement. Entre 2015 et la période de crise sanitaire en 2020, 10% des habitants de la métropole nantaise ont changé leur mode principal de déplacement. Le vélo a doublé en terme d’utilisation (de 65 000 à 120 000 déplacements quotidiens) : côté marche à pied, les chiffres passent de 550 000 à 680 000.
« Cette accélération confirme les orientations inscrites dans le Plan de déplacements urbains et l'ambition portée par Nantes Métropole qui doivent permettre de réduire la part de la voiture individuelle », commente Nicolas Martin, vice-président en charge des modes doux. Et pour continuer de soutenir et accompagner les changements de comportement, trois grandes orientations de la Métropole ont été explicitées lors du point presse du 2 décembre 2021, consacré aux mobilités.
Piétons : un schéma stratégique dès 2022
Le conseil métropolitain débattra en février 2022 d’un « schéma stratégique piétons ». L’idée : mieux prendre en compte le piéton dans les politiques publiques de la métropole. Parmi les déclinaisons proposées dans ce document : l’extension des zones apaisées (aires piétonnes, zones à trafic limité) et la poursuite des continuités piétonnes.
Vélo : nouvelles aides financières et réseau métropolitain
Lors du même conseil métropolitain de février 2022 sera soumise une délibération pour de nouvelles aides solidaires pour l’achat et la location de vélos. Nouveauté, elles seraient sous condition de ressources. Le précédent déploiement d’aides, en 2020-21, avait connu un franc succès : 11 000 aides à la réparation « coup de pouce vélo » attribuées pour un total de 451 000 € ; 4 317 dossiers de subvention pour l’aide à l’achat d’un vélo à assistance électrique (1,03 M€) ; 217 subventions versées pour l’achat d’un vélo cargo ou familial (65 000 €) et 128 demandes enregistrées pour l’achat de vélos classiques (45 000 €).
Autre action en faveur du vélo, la création du futur réseau intercommunal. « Nous sommes en train de finaliser les études sur 70 km de grands axes : Carquefou-Sorinières, Couëron, Orvault-Sautron, un contournement nord et un autre au sud pour passer d’une commune à l’autre... », énumère Nicolas Martin. Sur ces 70 km, 50 deviendront des axes vélo magistraux lisibles et sécurisés d’ici 2026. Ces « voies cyclables à haut niveau de service » constituent l’armature du réseau et seront complétées par d’autres aménagements qui permettront de se déplacer à l’intérieur des communes et des quartiers. « Beaucoup de projets sont portés par les villes », souligne le vice-président. Ces aménagements seront accompagnés de l’installation de 7 000 places de stationnement supplémentaires d’ici 2026 sur le territoire métropolitain.