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VIH et hépatites : « Aller vers les patients pour éviter le repli sur soi »

Actualités Publié le 29 novembre 2022

Ces maladies sexuellement transmissibles ne sont pas une fatalité. Alors que le Journée mondiale de lutte contre le sida a lieu le 1er décembre, le Dr Jérôme Gournay, chef du service d’hépato-gastro-entérologie au CHU de Nantes et président de l’association Nantes objectif zéro (NOZ), fait le point.

Jérôme Gournay, président de Nantes objectif zéro, est le chef du service d'hépato-gastro-entérologie au CHU de Nantes. © Patrick Garçon
Jérôme Gournay, président de Nantes objectif zéro, est le chef du service d'hépato-gastro-entérologie au CHU de Nantes. © Patrick Garçon

Quelle est la situation aujourd’hui en France concernant le VIH ?

« 20 à 30 000 personnes vivent avec sans le savoir. Un traitement très efficace existe pourtant : la trithérapie. Celle-ci permet de contrôler complètement l’infection et d’éviter d’évoluer vers des complications graves, ce qu’on appelle communément le syndrome de l'immunodéficience acquise (sida). » 

Et sur le front des hépatites B et C ?

« Elles touchent 500 000 adultes. Pour l’hépatite C, on estime même qu’il reste environ 80 000 personnes vivants avec sans avoir été dépistées. Sur ce virus, ce qui est particulier, c’est que le traitement est limité dans le temps (2 à 3 mois) et permet une guérison définitive.»

D'où l'importance du dépistage ?

« À partir du moment où elles sont dépistées et prises en charge, ces maladies sexuellement transmissibles ne sont plus menaçantes pour la vie des personnes qui en sont atteintes. Les traitements sont suspensifs et bloquent le virus, permettant à la maladie de s’arrêter. Mais s’il y a une interruption de traitement, la maladie peut redémarrer et poser des problèmes à long terme. »

Nantes objectif zéro et ses partenaires déploient de nombreuses actions...

« Les auto-tests VIH – très simples à utiliser – existent depuis 2015 mais ils peuvent être très coûteux pour des personnes précaires (entre 10 et 30 euros en pharmacie). Notre idée, c’est de favoriser l’accès aux auto-tests en les remettant gratuitement. Avec des associations partenaires, à partir du 13 décembre, on va distribuer des coupons qui permettront d’aller en pharmacie pour récupérer un test. Derrière, il y  aura un dispositif d’accueil pour les personnes qui ont besoin d’aides. On voudrait que les gens s’approprient leur santé et prennent l’habitude de faire des tests eux-mêmes. Il faut aller vers les patients pour éviter le repli sur soi et qu’ils n’accèdent pas aux soins. C’est ce qu’on fait notamment avec nos permanences dédiées au dépistage et à la prise en charge de l’hépatite C. »

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Des auto-tests VIH gratuits

À partir du 13 décembre, il sera possible de retirer un bon à échanger et à utiliser dans toutes les pharmacies de la métropole nantaise, dans les associations partenaires suivantes :

  • Paloma, 33 rue Fouré
  • Espace Agnès-Varda, 16 rue Pierre-Landais
  • Nosig, 3 rue Dugast-Matifeux

« Test and treat », dépister et prendre en charge l’hépatite C

Ce dispositif, simple, rapide et qui s’effectue en dehors d’un hôpital, combine le dépistage et la mise sous traitement immédiate pour l’hépatite C. Des permanences, sans rendez-vous, sont organisées dans différentes associations  : 

  • AIDES,  20 rue Baron
  • CSAPA Oppelia Le Triangle,  18 rue de Bouillé, tel 02 40 48 48 58
  • CAARUD l’Acothé, 1 bis Boulevard de Launay, tel 02 51 72 06 59
  • Centre accueil ôvives 5 ponts, 12, Allée Nicole Girard Mangin
  • Centre d’hébergement d’urgence Mellinet (association Aurore) : 8 quart rue de la Mitrie