97 actions et 43 pages. La feuille de route XXL du Grand débat sur la fabrique de nos villes, votée au conseil métropolitain du vendredi 12 avril, a nécessité pas moins de 6 mois d’instruction (après la remise du rapport final) par les services et les élus métropolitains. Un travail à la hauteur des impératifs écologiques, économiques et sociaux auxquels le territoire doit faire face. « C’est beaucoup de travail, d’énergie pour proposer des orientations, des décisions en cohérence avec les objectifs que se fixent la Métropole et qui prend en compte la diversité des communes », salue Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole.
Premier enseignement de cette feuille de route qui se décline en 5 ambitions, les « balises » (voir ci-dessous) : « Le changement de modèle, la bifurcation écologique c’est un grand oui, insiste Johanna Rolland. Cela a fait consensus parmi les habitants. » « L'ampleur des changements que nous allons connaître dans les 30 ans à venir est sans commune mesure avec ce que nous avons déjà connu, il nous faut nous y préparer et nous voyons aujourd'hui que notre territoire est prêt », continue Tristan Riom, l’un des 4 « élus pilotes » de ce 4e Grand débat.
Approche du « 3-30-300 » et accession à la propriété
Mais concrètement, quelles actions seront mises en œuvre ? Quelques exemples : l’approche du « 3-30-300 » doit garantir 3 arbres visibles depuis sa fenêtre, 30 % de couverture arborée dans son quartier et l’accès à un espace vert à 300 mètres de son domicile. Autre levier : l’accession à la propriété. La collectivité souhaite ainsi « massifier le dispositif de bail réel solidaire. » Avec comme objectif « d’élargir cette offre au logement libre (accessible sans plafond de ressources) pour s’adresser aussi aux classes moyennes ». « Nous portons de nouvelles actions en faveur du droit au logement pour toutes et tous », témoigne Pascal Pras, vice-président de Nantes Métropole et par ailleurs maire de Saint-Jean-de-Boiseau.
Et alors que la ville du quart d’heure et son « panier de services » (médecin, commerces, école etc .) à 15 minutes de chez soi doit devenir la norme, un autre objectif émerge. Celui de « construire la ville sur elle-même en augmentant le réemploi dans tous les domaines, dont le BTP ». « Cette feuille de route dessine notre cap pour fabriquer la ville de demain collectivement, dans un dialogue que nous souhaitons poursuivre avec l'ensemble des acteurs », ajoute Christelle Scuotto, vice-présidente au dialogue citoyen et maire des Sorinières. Et Johanna Rolland d’annoncer : une démarche citoyenne pour définir le futur du site Hôtel-Dieu sera lancée dans les prochains mois. « Je sais l’attachement des habitants à ce site. Nous avons à cœur de construire son récit collectif. »
Les ambitions de la feuille de route
Appelées « balises », elles sont au nombre de 5 et se déclinent en 18 engagements et une centaine d’actions concrètes :
- La Métropole de la nature et du vivant,
- La Métropole sobre et circulaire,
- La Métropole facile, les modes de vie du quart d’heure,
- La Métropole pour tous, qui loge et qui protège,
- La Métropole impliquante et conviviale.