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Comment réduire votre empreinte carbone numérique ? (2/3)

ActualitésPublié le 12 juin 2024

Episode 2. Le secteur du numérique représente 4% des émissions de gaz à effet de serre mondiales et le trafic sur Internet double tous les 4 ans. Voici quelques pistes pour changer vos usages et réduire leur impact.

10 à 40% des émissions de gaz à effet de serre du secteur numérique qui proviennent des usages et des infrastructures. © Romain Boulanger pour Nantes Métropole
10 à 40% des émissions de gaz à effet de serre du secteur numérique qui proviennent des usages et des infrastructures. © Romain Boulanger pour Nantes Métropole

En France 10% de l’électricité est consommé pour le numérique, secteur responsable de 2,5% des émissions de gaz à effet de serre (GES) nationales. Mais d’ici 2040, ces GES pourraient augmenter de 60% pour atteindre 6,7%.

Selon l’Ademe et l’Arcep (autorité de régulation des communication électroniques, des postes et de la distribution de la presse), la fabrication des appareils électroniques est responsable de 60 à 90% de l’impact du numérique. Il reste donc 10 à 40% des émissions de gaz à effet de serre du secteur numérique qui proviennent des usages et des infrastructures liées à ces usages (réseaux, data centers…) Un poids environnemental qui augmente chaque année avec la construction de data centers, l’électricité consommée et l’eau prélevée pour refroidir ces data centers.

Comment agir ?

Au quotidien de petits gestes simples permettent de limiter la consommation énergétique de nos appareils (en plus de réduire légèrement notre facture d’électricité).

La vérité sur l’empreinte carbone du streaming

Regarder chaque jour deux heures de série ou film en streaming est-il vraiment impactant ? Tout et son contraire ont été dit à ce sujet, cet article du site Les Numériques réalise une bonne synthèse pour y voir plus clair. Il se base sur une étude de l’Agence internationale de l’énergie (IEA) qui indique que « regarder un film de 2 h en streaming sur un téléviseur Led de 50 pouces, en Ultra HD via le wifi, correspond en France à 15 g d’émissions de CO2e (équivalent CO2, ndlr), décomposées comme suit : 1,36 g pour le datacenter, 1,84 g pour le réseau et 11,76 g pour le téléviseur et le wifi. En Australie où l'énergie vient essentiellement du charbon et du gaz, le curseur est poussé à 218 g. » Soit 5,5 kg de CO2e par an pour deux heures tous les jours. Sauf que cela ne comprend pas la production de contenus. Selon Netflix, en 2020, seules 5% de ses émissions de CO2e étaient imputables au stockage et à la diffusion. Il n’empêche qu’il faut rester prudent comme l’indique l’IEA « Bien que l'empreinte carbone du streaming vidéo reste relativement modeste, il peut sembler raisonnable de s'attendre à ce que son impact global augmente, étant donné l'augmentation exponentielle de son utilisation. »

Attention à l’intelligence artificielle, très énergivore !

L’engouement pour l’intelligence artificielle (IA) explose et des chercheurs commencent à s’intéresser à son impact climatique. Au-delà de la construction (très consommatrice de ressources naturelles et très émettrice de GES) de data centers nécessaires au fonctionnement des IA, son utilisation serait aussi très gourmande. Une première étude avance notamment que la génération d’une image en très haute définition reviendrait à consommer autant que la recharge d’un smartphone soit 0,012kWh, quand la génération de texte consommerait en moyenne soixante fois moins d’électricité.

Episode 1 : L'impact de la fabrication et de l’achat de nos appareils numériques