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Dès 2025, les premières plantations sur la place Gloriette Petite-Hollande

ActualitésPublié le 29 novembre 2024

Une première étape s’engage en 2025 pour transformer ce parking en un grand parc nature. L’été prochain, des activités ludiques et sportives seront proposées aux habitants pour tester de nouveaux usages et donner à voir ce que sera, demain, ce poumon vert.

Les 61 premiers arbres seront plantés dès 2025. Le futur parc-archipel de Gloriette Petite-Hollande en comptera à terme près de 1 000. © Agence TER
Les 61 premiers arbres seront plantés dès 2025. Le futur parc-archipel de Gloriette Petite-Hollande en comptera à terme près de 1 000. © Agence TER

Après la végétalisation du parvis sud de la gare, le miroir d’eau et le square Mercoeur, ou encore le réaménagement de  Feydeau-Commerce, Nantes Métropole engagera en 2026 la transformation du parking de la Petite-Hollande pour en faire un vaste parc-archipel. La requalification de cet espace de près de 8 hectares, maillon central de la promenade nantaise qui s’étirera à terme de la gare à la Loire, « ne se fera pas en un jour », a rappelé Johanna Rolland, maire de Nantes et présidente de Nantes Métropole, jeudi 27 novembre lors d’un point sur les avancées du plan de végétalisation engagé par la Ville. La nature va y reprendre ses droits, progressivement, dès les prochains mois. « Nous engageons une première transformation avec la débitumisation de 2500 m² sur lesquels seront proposées des activités sportives et ludiques à partir de l’été prochain, avant les travaux de l’ensemble de la place en 2026 », a-t-elle annoncé.

2500 m² débitumés pour retrouver des sols vivants

Avant de planter sur cet espace très minéral « dessiné pour la route », il faut retrouver des sols vivants. « Par souci de sobriété, nous avons choisi de réemployer les terres existantes », explique Henri Bava, paysagiste de l’agence TER, concepteur du projet. Recouverts d’enrobés depuis des décennies, ces sols issus des comblements de la Loire sont de mauvaise qualité. «  Privés d’eau et d’oxygène, ils ont perdu leur fertilité, mais nous pouvons la retrouver, assure le paysagiste. C’est un long processus, expérimental. » Première étape : retirer le bitume sous les microcouliers, situés entre la ligne de tramway et l’emplacement du marché. L’intervention débutera en janvier. Une fois ouverts, les sols seront décompactés et triés pour transformer les matériaux en granulats, puis enrichis sur place afin de limiter l’apport de terre végétale de l’extérieur. « Il en faudra un peu pour compléter les volumes que nous récupérerons sur d’autres chantiers, mais cette méthode évitera le transport de 10 000 m³ de terre, soit l’équivalent de 600 camions », assure Thomas Quéro, élu métropolitain et adjoint à la maire de Nantes délégué à l’urbanisme durable. Du compost, de la paille et des débris de bois seront ajoutés pour enrichir la teneur en carbone. « Nous procéderons aussi à une biodynamisation des sols en introduisant des bactéries, champignons et vers de terre », précise Henri Bava.

Chênes, cerisiers et prairie fleurie

Dernière étape : l’installation d’une prairie fleurie. « En plus d’être agréable à l’œil, sa fauche entre chaque semis permettra de nourrir le sol », explique-t-il. Delphine Bonamy, adjointe à la nature en ville, pointe un autre intérêt : « Plus le sol est de qualité, plus il est capable d’absorber l’eau et donc plus nous serons résilients face aux inondations ». Un rôle d’éponge indispensable pour adapter la ville aux phénomènes météo de plus en plus extrêmes.

Dès 2025, 61 arbres seront plantés dans ces sols revitalisés. « Des chênes, des aulnes, des cerisiers, etc., provenant pour moitié de la pépinière municipale, qui resteront ici de manière pérenne pour enrichir la biodiversité », précise Henri Bava. À terme, la place comptera 650 arbres de plus qu’actuellement, soit près de 1 000 au total. Dans 20 ans, une fois que tous auront leur taille adulte, cette canopée couvrira 4,5 ha (soit 48% de la surface du projet). Selon les paysagistes, ces nouveaux îlots de fraîcheur permettront d’abaisser de 8 % la température au sol en été. « C’est nécessaire d’anticiper car la nature prend du temps, rappelle Johanna Rolland. Ces arbres plantés très en amont seront déjà bien épanouis lorsque nous livrerons l’aménagement final. »

Ping-pong, pétanque, échecs et marelle

A partir de l’été 2025, les habitants pourront profiter de mobiliers provisoires, pour jouer à la pétanque, aux échecs, à la marelle ou au ping pong. © Agence TER
À partir de l’été 2025, les habitants pourront profiter de mobiliers provisoires pour jouer à la pétanque, aux échecs, à la marelle ou au ping-pong. © Agence TER

« Des plantations participatives auront également lieu à la fin de l’hiver 2025 et nous allons proposer aux habitants de tester de nouveaux usages pour préfigurer ce nouvel espace et se l’approprier », poursuit Thomas Quéro. L’expérimentation durera deux ans, au cours desquels des activités et mobiliers provisoires seront progressivement mis en place. Il y aura des tablées et des assises protégées par des ombrières, une station pour un foodtruck, des espaces pour jouer à la pétanque, à la marelle ou au ping-pong, une fontaine à boire, des échecs, une fresque participative autour du sport et des loisirs… « Pensés avec les habitants, ces aménagements permettront de rendre cette place plus vivante, conviviale et inclusive, souligne Johanna Rolland. Ceux qui seront plébiscités seront conservés dans le projet final. » Le marché, déplacé de quelques mètre le temps des travaux, reprendra lui aussi sa place sur cet espace ombragé. Un café et un local pour les placiers y seront également aménagés pour animer ce grand rendez-vous populaire.

Le futur parc-archipel de Gloriette Petite-Hollande est un morceau de grande promenade verte qui se dessine à Nantes. Jeudi 28 novembre, Johanna Rolland a également présenté deux autres pièces du puzzle : la végétalisation des abords de l’hôtel de ville et le renforcement de la canopée sur Feydeau-Commerce. « Peu à peu, dans tous les quartiers, la nature gagne du terrain sur le bitume, souligne-t-elle. 2024 est une année de démonstration de nos engagements et de nos efforts pour une ville plus verte, agréable et adaptée aux défis climatiques. » En 2020, la Ville de Nantes visait la désimperméabilisation de 7 hectares d'ici à 2026. L’objectif est désormais doublé pour offrir aux habitants 14 ha d’espaces verts gagnés sur le bitume et 50 000 nouveaux arbres et arbustes.

 Le Débitumeur de Jean Jullien déménage sur la place Gloriette.  © Rodolphe Delaroque
Le Débitumeur de Jean Jullien déménage sur la place Gloriette. © Rodolphe Delaroque

Le saviez-vous ?

Le Débitumeur déménage !

Pour symboliser la renaturation de cet espace aujourd’hui très minéral, ce personnage de l’artiste Jean Jullien « devenu l’emblème de la nature à Nantes » va s’installer à Gloriette Petite-Hollande. Actuellement situé près du château des ducs, le Débitumeur va être démonté pour laisser place à l’aménagement du Jardin Duchesse-Anne. Il rejoindra la place de la Petite-Hollande début 2025.

A noter

Envie d’en savoir plus sur le projet ?

Rendez-vous mercredi 18 décembre à 18 h aux Salons Mauduit, 10 rue Arsène-Leloup à Nantes. Nantes Métropole et la Ville de Nantes organisent une réunion publique, ouverte à toutes et tous. Ce temps d’échanges avec les élus, les urbanistes et les services permettra de présenter l’avancée du projet d’aménagement du futur parc-archipel Gloriette Petite-Hollande.