[Jours fériés] certains services de la Ville de Nantes et de Nantes Métropole ne fonctionnent pas. Certaines structures continuent d'accueillir du public. Cliquez-ici pour en connaître le détail.
À Nantes, les toutous sont les bienvenus dans 70 % des parcs et jardins publics. Pour trouver un spot où se dégourdir les pattes avec son chien, suivez le guide et adoptez les bonnes pratiques !
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Où nos amis à quatre pattes sont-ils les bienvenus ?
80 des 118 parcs, squares et jardins de la Cité des ducs accueillent volontiers les chiens. Ils peuvent aussi gambader dans 7 bois et 8 vallées nantaises arborées. Dans ces espaces verts « dog-friendly », les animaux doivent toutefois être tenus en laisse. Et évidemment, ayez toujours votre sac à crottes à portée de main !
Pourquoi doit-on tenir son chien en laisse ?
« Les chiens en liberté peuvent faire peur à d’autres promeneurs et abîmer les plantations en courant, en écrasant ou en grattant », nous répond Thomas Grimaud à la direction Nature et jardins de la Ville de Nantes. « La longueur de la laisse doit être adaptée à la situation et à l’environnement », rappellent Axelle Joncheray et Victoria Jauch, de l’association Molosse et Minus, qui porte la voix des chiens à Nantes. 1,50 m maximum dans les espaces verts clos où il y a du monde, des enfants, des familles. « Dans les espaces plus ouverts, ou aux heures moins fréquentées, on peut utiliser une longe pour offrir plus de liberté et de confort à son chien », conseillent les deux jeunes femmes. La longe – laisse d’une longueur de 3 m et plus, accrochée au harnais plutôt qu’au collier - permet de guider l’animal tout en lui laissant une certaine autonomie.
Est-il obligatoire de ramasser les crottes de son chien ?
Bien sûr, c’est la loi. Un propriétaire qui abandonne les déjections de son animal est en infraction et risque une amende. « À Nantes, elle est de 68 €. À Arcachon, c’est 450 euros », souligne Victoria. Dissuasif ! Pour éviter d’être prix en faute, il existe une astuce simple : « On ne sort jamais de chez soi sans un sac à crottes. » Si vous l’oubliez, pas de panique. 248 distributeurs ont été installés sur le domaine public. « On peut aussi acheter des rouleaux à petits prix, pour ne jamais être pris au dépourvu. » Les ramasser n’est pas négociable, insiste Axelle. « Les déjections canines sont la plus grosse nuisance pour les promeneurs, comme pour la grande majorité des propriétaires de chiens qui font l’effort de les ramasser. C’est la première cause de rejet des chiens par les citadins et citadines. » Et pour cause. Les crottes peuvent contenir des agents pathogènes - « vecteurs de maladies pour les autres chiens comme pour les humains » -, provoquer des accidents, des odeurs et des problèmes d’hygiène. « En tant qu’engrais, elles favorisent aussi la prolifération d’espèces invasives, comme les épillets (ndlr, épis de graminées sauvages) qui s’accrochent aux poils et représentent un danger pour nos animaux. » Sans parler des désagréments pour les jardinières et jardiniers municipaux qui entretiennent chaque jour les massifs et les allées des parcs.
Comment éviter les conflits avec les autres promeneurs ?
« Nos chiens ne doivent importuner, ni les humains, ni les autres chiens », martèle Victoria. Cette « règle d’or » doit s’appliquer partout, et même si la grande majorité de la population est pro-canine. Selon un baromètre CSA de 2022, moins de 6 % des Français ne sont pas fans des toutous, 84 % les aiment et même les adorent. « Malgré tout, même les personnes qui aiment les chiens peuvent, dans certaines circonstances, ne pas souhaiter être importunées, rappelle-t-elle. Les chiens eux-mêmes n’apprécient pas tous les interactions. On doit donc garder le contrôle sur son animal en toute situation. » Cela s’apprend, en particulier en ville où cohabitent piétons, joggeurs, cyclistes, familles…
« L’éducation des chiens comme des humains est fondamentale », insiste la présidente de l’association Molosse et minus, qui propose des ateliers gratuits. Règle n° 1 : communiquer. « Avant de caresser un chien, il faut toujours demander l’autorisation à son propriétaire, et recueillir le consentement de l’animal », poursuit Axelle. Pour cela, mettez-vous à sa hauteur en vous accroupissant afin qu’il soit moins impressionné, tendez votre main sous sa gueule pour le laisser sentir, puis observez. « S’il ne détourne pas la tête et semble curieux, vous pouvez le caresser quelques secondes. S’il cherche à nouveau votre main, vous pouvez continuer. » Mais s’il détourne la tête, passez votre chemin !
Peut-on prévenir les risques de morsures ?
« Contrairement aux idées reçues, un chien ne mord jamais sans prévenir, rassure Daphnée, éducatrice canine (Ikigaï Dog) et bénévole à la SPA. Il exprime son malaise par un langage corporel que la plupart des gens méconnaissent. »
Si vous voyez que le chien devant vous évite le regard, fait des yeux de baleine, détourne la tête, rabat ses oreilles vers l’arrière, ou se lèche les babines sans raison (ou nourriture) apparente, méfiance. « Tous ces signaux, réalisés dans un laps de temps court, sont des signes avant-coureurs que son stress augmente. Il est crucial d’apprendre à les reconnaître pour prévenir les risques d’accidents. » Pour éviter l’interaction, ne lui faites pas face, ignorez le, détournez la tête et évitez le du regard. Il faut avant tout rester calme. « La pire des réactions est de crier ou de se mettre à courir car, pour un chien, le mouvement est un appel au jeu », explique l’éducatrice canine, qui rappelle toutefois que les morsures sur l’espace public sont rares : « Elles se produisent la plupart du temps au sein du foyer. C’est la 3e cause d’hospitalisation des enfants pour accidents domestiques. »
Pourquoi certains parcs sont-ils interdits aux chiens ?
« Certains de nos jardins publics, comme le Jardin extraordinaire, l’île de Versailles ou l’Arboretum du Cimetière-Parc, abritent une faune fragile et une flore rare et sensible que les chiens peuvent piétiner ou que leur laisse peut faucher », répond Thomas Grimaud. Pour des raisons de sécurité et d’harmonie entre les différents usagers, les toutous doivent également rester à l’extérieur des espaces verts équipés d’une aire de jeux non clôturée, d’un jardin d’enfants ou d’une pataugeoire. Au total, 38 parcs nantais sont interdits aux animaux, même tenus en laisse. Seuls les chiens-guides y sont autorisés s’ils accompagnent une personne non-voyante ou en fauteuil roulant.
Bon à savoir
Des toilettes spéciales toutous dans 8 parcs
Si vous souhaitez laisser votre animal gambader en liberté, rendez-vous dans l’un des 8 caniparcs aménagés dans les parcs du Croissant, à la Crapaudine, au Grand-Blottereau (2 caniparcs), aux Oblates, à Procé, à la Gaudinière, et au square Vertais. Votre chien pourra y faire ses besoins et courir autant qu’il le souhaite.