Entre 2014 et 2016, Nantes Métropole a réalisé un diagnostic de ses déchèteries, qui « sont pour la plupart actives depuis les années 1990 », rappelle Mahel Coppey, vice-présidente de Nantes Métropole chargée des déchets, de l'économie circulaire et de l'économie sociale et solidaire. Il a conduit à un plan d'investissement de 35M€ pour restructurer ou d'agrandir certaines d'entre elles.
Reconstruction de la déchèterie de La Montagne
La déchèterie de la Montagne possède le foncier nécessaire pour répondre aux besoins du territoire.D'ici au second semestre 2025, une déchèterie de 10 240 m2 y sera construite. Elle comprendra un bâtiment couvert de 400 m2 (bureaux, locaux pour le réemploi , pour les déchets sensibles...), une plateforme de 875 m2 pour les déchets verts 300 m2 pour les bennes et casiers, et 50 m2 pour les bornes d'apport volontaire verre et papier. « Cette déchèterie devra être évolutive, modulable en fonction des flux, des saisons, note Mahel Coppey. Nous devons anticiper les questions de réemplois et nouveaux flux de déchets. » L'objectif est dans le même temps de faciliter les conditions de travail des agents, de rendre plus de services aux usagers, d'améliorer le geste de tri. Performance thermique, végétalisation de la toiture, réemploi de bétons issus de la démolition du site actuel : le projet a bien entendu été pensé pour répondre aux exigences de la transition écologique. Pendant le chantier, l'objectif sera de limiter les nuisances pour les riverains. Coût prévisionnel : 4,14 M€.
Construction d'un nouvel écopoint à Nantes, rue du Bêle
Ce nouvel écopoint, dont l'accès se fera par la rue du Bêle, aura vocation à répondre aux besoins des habitants du Nord-Est. Il comprendra 1400 m2 couverts pour les bennes et les casiers, notamment. 220 m2 de plateformes extérieures pour le dépôt des déchets verts, du bois et des gravats, et 30 m2 pour les bornes d'apport volontaire verre et papier. « L'idée est de s’inspirer de la réussite de la réhabilitation de l’écopoint de Chantenay. Il aura la capacité d'accueillir de nouvelles filières, mais gardera cette notion de proximité. » Cet équipement offrira de hautes performances environnementales grâce à l'isolation, l'équipement en panneaux phototvoltaïques, la végétalisation des toitures. Coût estimé de l'opération : 3,15 M€.
Un nouveau marché d'exploitation plus exigeant
Le 30 septembre 2024, le marché d'exploitation des déchèteries de Carquefou, la Chapelle-sur-Erdre, Orvault, Saint-Herblain, la Montagne, Saint-Jean-de-Boiseau, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, Rezé, Vertou et Saint-Sébastien-sur-Loire arrivent à échéance. Nantes Métropole profite de la relance de ce marché pour fixer de nouvelles exigences pour augementer la prévention des déchets, accroître leur valorisation, améliorer l'efficience des équipements, tout cela avec une plus grande sobriété et performance environnementale. Dans ce nouvel marché, une clause prévoit la présence permanente d'un agent valoriste devant la benne tout venant, et la formation de tous les agents à cette spécialité, qui permet d'évaluer le potentiel de remploi ou de recyclage des déchets. « C'est un axe important pour travailler à la meilleure orientation des usagers des déchèteries : réduire au maximum ce qui peut aller dans le tout venant », souligne Mahel Coppey. Le marché durera 6 ans et est estimé à 36,925 M€.