L'essentiel du Conseil métropolitain des 27 et 28 juin 2024

Le 3^e Plan climat 2024-2030, élaboré en concertation, vise la neutralité carbone en 2050, avec une réduction de 46 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030. Il comporte 98 actions pour atténuer ces émissions mais aussi pour atténuer les effets déjà palpables du changement climatique. « Ce Plan Climat prolonge l’engagement de notre territoire et de ses acteurs. Nous avons déjà beaucoup fait en réduisant nos émissions de GES de 35 % par habitant en 2004 et 2024. Néanmoins, au rythme actuel, nous n’atteindrons la neutralité carbone qu’en 2320, au lieu de l’objectif de 2050 ! explique Tristan Riom, vice-président en charge de l’énergie-climat, de la résilience et des mutations économiques. Ce plan d’action se veut également être un « plan climat populaire » : il renforcera l’information, la mobilisation et l’accompagnement du grand public, afin de faciliter la transformation des modes de vie de tous et de réduire les inégalités face au dérèglement climatique ».

Adopté par le conseil métropolitain en juin 2023, le projet de nouveau Muséum franchit aujourd’hui une nouvelle étape avec le choix de l’équipe d’architecte et de scénographe. C’est le groupement Moatti & Rivière qui assurera la maîtrise d’œuvre de la restructuration, estimée à 46 millions d’euros, et qui fera passer les surfaces ouvertes au public de 2 200 m² à près de 4 000 m². Objectif : pouvoir accueillir près de 350 000 visiteurs à la réouverture fin 2028-début 2029 – ils étaient 190 500 en 2023. Le rez-de-chaussée restera en accès libre entre la rue Voltaire et le square Léon-Bureau. La partie payante, accessible par un nouvel escalier circulaire, mènera le visiteurs au dernier étage du bâtiment, avant qu’il ne poursuive sa déambulation en descendant les étages. Le projet comporte également une Agora des sciences, voulue comme « une interface entre le public et les sciences ».

Un an après son adoption, les élus métropolitains dressent « un bilan encourageant » du plan d’urgence initié localement dans un contexte de crise nationale du logement. En quelques mois, vingt-six opérations ont pu être débloquées dans l’ensemble de la métropole grâce aux mesures activées en partenariat étroit avec les communes, les promoteurs immobiliers, les coopératives d’habitat et les bailleurs sociaux. « Plus de 1600 logements vont pouvoir sortir de terre, dont 542 logements sociaux, 301 locatifs abordables et 175 en accession abordable », se félicitent Pascal Pras, vice-président chargé de l’habitat, et François Prochasson, délégué au logement social. Avec 38 000 demandes de logement social en attente, les besoins restent néanmoins énormes. Pour tenter d’y répondre, la métropole a dévoilé de nouvelles mesures, notamment une aide consolidée en faveur du logement social et une nouvelle offre à destination des classes moyennes et des familles qui rencontrent des difficultés croissantes pour se loger.

Chaque année au mois de juin, le Conseil métropolitain présente et vote le compte administratif, c’est à dire le bilan des recettes et des dépenses réelles (au centime près) effectuées l’année précédente. Malgré la poursuite de l’inflation et le coût toujours élevé de l’énergie, la Métropole a choisi de garder un très fort taux d’investissement en 2023, afin d’offrir un service public de qualité et de proximité sur l’ensemble des 24 communes. Au total, 425,3 Millions d’euros ont été investis (soit 621,50€ par habitant), notamment pour les transports en commun, le stationnement, les aménagements de voiries et créations d'espaces publics, l’habitat et l’eau. Cette politique d’investissement élevé est réalisable grâce aux finances saines de la Métropole qui possède une capacité de désendettement de 4 ans. En 2023, les investissements ont été financés à 69,6 % par les ressources propres de la collectivité (épargne, autofinancement, hausse des recettes…) ce qui a permis de limiter le recours à l’emprunt (129 M€ mobilisés en 2023 tous budgets, contre 165.6 M€ en 2022).

Le développement des liaisons fluviales était l’un des engagements du Grand débat Loire. Aujourd’hui, deux lignes de Navibus sont exploitées sur la Loire (soit 4 navires diesel), ainsi que deux navettes sur l’Erdre – dont une en expérimentation. Et en 2025, la ligne N2 sera prolongée entre Trentemoult et Bas-Chantenay. La Métropole prévoit de franchir un nouveau cap, avec l’acquisition programmée d’une flotte de cinq eNavibus, dont le premier est attendu pour fin 2026-début 2027. « On accélère le pas sur la transition énergétique », souligne Anthony Descloziers, vice-présent délégué à la Loire. Ces navires à propulsion électrique, de type catamaran, pourront chacun embarquer 150 passagers – contre 95 pour les Navibus actuels et 120 pour le Heb Ken qui avait ouvert la ligne N2 – ainsi que des vélos. Une enveloppe financière prévisionnelle de 36 millions d’euros est prévue pour le marché, qui comprend aussi des études et la réalisation d’infrastructures à quai.

2023 s’est avérée une grand année culturelle au regard des chiffres présentés aux élus lors du conseil métropolitain des 27 et 28 juin. Pour les communes de la métropole hors Nantes, la fréquentation des établissements culturels métropolitains a même augmenté de plus de 60% en 4 ans. Tirés vers le haut par leurs expositions temporaires, le Musée d’arts affiche une année record avec 424 647 visiteurs (+80 % par rapport à 2022), tandis que le château en a reçu près de 1,3 million. Le Muséum a vu sa fréquentation doublée en 10 ans pour s’établir à plus de 190 000 visiteurs en 2023. Quant au Planétarium, il enregistre un nouveau record de fréquentation à 69 076 visiteurs (+ 6 % par rapport à 2022, précédent record). Hors Nantes, le Chronographe a reçu plus de 20 600 visiteurs, le Zénith à Saint-Herblain plus de 487 000.

L’année 2023 aura également été marquée par des événements culturels très fédérateurs : 400 000 personnes ont profité du Bull Machin de Monsieur Bourgogne par Royal de Luxe, tandis que La Folle Journée de Nantes – qui fêtait ses 30 ans en janvier – aura attiré 132 000 spectateurs.

D’ici 2031, un pôle d’écologie urbaine sera créé sur la Prairie de Mauves, réunissant sur un même site 4 équipements complémentaires : déchèterie, plateforme de valorisation des biodéchets, centre de valorisation et de traitement des déchets, station d’épuration. Fin 2023, ce projet a fait l’objet d’une concertation préalable à laquelle la collectivité a apportée début juin une réponse argumentée ainsi que ses engagements pour la suite. La démarche de dialogue et d’information des habitants se poursuit, avec notamment la mise en place d’un comité de suivi du projet durant la période de travaux et d’exploitation.